Mes chansons passent à la radio !
J’ai toujours fait de la musique avec mes amis pour le fun. Mais l’an passé, j’ai publié des compositions sur Facebook et Instagram et un producteur vraiment influent m’a écrit sur Messenger. Cet homme-là produit des évènements musicaux qui sont devenus des légendes ! Ça se pouvait pas !
C’est pas mal weird et jamais je n’aurais pensé que ça irait jusque-là. JAMAIS. Je suis un abonné Curium. Un gars ordinaire, en secondaire 4.
Tout à coup ce producteur m’a mis en contact avec un réalisateur pour faire une séance de studio. Le réalisateur aussi, c’était un musicien qu’on voit partout. J’en revenais pas d’écrire à ce gars-là, de l’entendre parler de mes chansons, de ce qu’on pourrait faire ensemble. Il a vraiment bonifié ma toune.
Puis on est allé en studio pour voir si tout ça se pouvait.
J’étais avec des musiciens établis qui ont travaillé pour des artistes que j’admire. C’était incroyable ! Les musiciens de Daniel Bélanger, d’Ariane Moffatt… et ils jouaient mes affaires. Moi ! Je suis tout petit, je suis rien. Ça m’a vraiment fait de quoi.
Pis ça a marché. Le EP joue à la radio ! Je l’ai entendu dans l’auto ! Ça fait vraiment de quoi. C’est fou. Mes tounes sont vraiment populaires aux Îles-dela-Madeleine. Quand on a voulu louer une maison là-bas, on a vite compris. Ils connaissent les paroles de mes chansons !
Ça fait drôle, c’est sûr. Je suis un ado normal. Ce midi, je suis pogné pour faire un travail d’école que je n’ai pas fait hier. J’avais des idées de chansons et j’ai privilégié ça ! (rires) Ça se perd tellement rapidement, des idées ! Mais pour vrai, je pense que c’est comme si j’avais un travail étudiant. Ou un loisir important.
Je veux pas que mes relations changent. Je fais de la musique avec les mêmes personnes. Je me tiens avec les mêmes personnes. Oui, je rêve, mais mon rêve ne se compte pas en nombre d’abonnés ou en nombre de stream. J’aimerais surtout jouer avec des gens que j’admire, rencontrer du monde. Philippe Brach fait de la mise en scène. Je peux commencer à croire que ça se peut. Louis-Jean Cormier… C’est comme si, soudainement, ça se pouvait.
Après avoir lu le témoignage de Riot, Stéphanie Lapointe, chanteuse, actrice et auteure, propose cette réflexion :
Je suis chamboulée par ton témoignage. En plongeant dans ton histoire, je revis l’année de mes 19 ans. Celle où je suis devenue, du jour au lendemain, une chanteuse pop au Québec ! J’étais alors loin de me douter que cette expérience allait changer ma vie ! En 2004, alors que mes amis faisaient la fête en rêvant à ce qu’ils deviendraient un jour, je me suis retrouvée de mon côté catapultée dans un monde qui m’a semblé artificiel tant il était différent de tout ce que j’avais connu auparavant : tournée de spectacles, enregistrement d’un album, stylistes, plateaux télé, entrevues et tournages pour le cinéma. C’était devenu ça, mon quotidien! Moi qui, ado, répétais sans cesse que je voulais une vie « pas plate », eh bien… j’ai été servie !
J’ai l’impression que, comme moi à l’époque, tu te sens déchiré entre ton envie de goûter à fond à cette expérience et ta peur de te perdre en route. À travers les années, j’ai compris que, quand on s’entoure de gens de coeur, on marche souvent dans la bonne direction. Une direction qui nous ressemble. Comme tu l’as bien dit, ce n’est pas l’ampleur de la carrière qu’on mène qui compte, mais la raison qui nous pousse à créer… et à croire en ce qu’on a bâti, coûte que coûte.
Le monde artistique, tu l’auras deviné, est un univers fait de privilèges, d’émotions fortes, de rencontres inoubliables… Mais c’est aussi un chemin fait de sacrifices, de discipline et de beaucoup d’incertitudes. Je te souhaite de continuer de faire ce que tu aimes, en restant toujours lucide comme tu sembles l’être, et surtout, curieux et ouvert à ce qui t’entoure… C’est souvent quand on ose aller là où on ne s’y attendait pas que la vie nous mène vers les plus belles choses. Bonne chance !!!
Le prénom dans ce texte a été changé par souci de confidentialité.
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